Le blog de Joseph Savès
Herodote Facebook Herodote Twitter Herodote Youtube
>> Sur le vif
Le dossier d'nosutopies.fr

Sur le vif

Crimes : deux poids, deux mesures


Les médias bruissent autour de deux faits bouleversants : une mère de famille mûre régulièrement droguée pendant plusieurs années et livrée inanimée à un total d'une cinquantaine d'hommes. Plus tragique, une jeune étudiante assassinée dans le bois de Boulogne par un Marocain de 22 ans hâtivement libéré quelques jours plus tôt après cinq ans de détention pour un viol...

Concernant le drame du bois de Boulogne, le nouveau garde des Sceaux évoque sur France Inter la nécessité de « réviser » les procédures... Voilà donc le « responsable » désigné : des procédures devenues inadéquates ! Bien évidemment, pas question d'évoquer la responsabilité de tel ou tel magistrat ou fonctionnaire de la Justice qui aurait pu signer une autorisation de sortie avec désinvolture et sans prêter attention au dossier du criminel (« pas le temps, il va être l'heure de fermer le bureau ! »).

Bien évidemment, s'il s'était agi d'un voyou abattu par un policier au cours d'une interpellation qui aurait mal tourné, on incarcèrerait sur le champ le policier pour n'avoir « pas respecté les procédures » et nul ne s'aviserait d'invoquer les éventuelles insuffisances de celles-ci.

Le même jour, sur la même radio, la représentante d'une association « féministe » déplore que le sort dramatique de la jeune fille du bois de Boulogne fasse l'objet d'une « récupération politique », sous-entendu par l'extrême-droite raciste ! La même personne ne voit aucune forme de récupération politique dans la dénonciation à grands cris des « hommes blancs de plus de cinquante ans », soupçonnés d'être à peu près tous des violeurs à l'image des hommes impliqués dans le calvaire de la mère de famille. À vrai dire, ces abrutis-là devaient être avant tout des adeptes de la pornographie et des clubs dits libertins ou libre-échangistes. Sans doute ont-ils perçu comme tel leur viol. Chez les magistrats instructeurs et dans la presse, pourtant, personne ne s'est avisé d'incriminer à propos de cette affaire sordide la complaisance sociale pour la pornographie, en particulier sur internet, qui avilit les femmes (et les hommes) dans leur corps et leur moralité.

Publié ou mis à jour le : 2024-09-27 11:41:02