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Incidence N°7

Sur la fonction publique et les associations



 

L'Allocation universelle rend inutiles les aides distribuées aux personnes démunies ainsi que la plupart des prestations sociales. Elle émancipe de la sorte les classes populaires et sort les pauvres de leur dépendance à l'égard de l'administration et des organisations caritatives.

Dès l'introduction de l'Allocation universelle, les aides et prestations sociales deviennent sans objet et peuvent donc être supprimées sans remords ni délai (sauf exception).

C'est un changement fondamental par rapport aux dérives de l'État-Providence qui avaient transformé les pauvres et les presque pauvres en quémandeurs professionnels, au détriment de leur dignité... Derrière les guichets des administrations, les employés confient volontiers leur irritation à l'égard de ces personnes qui considèrent leurs avantages, primes et réductions comme un dû et ne s'en montrent jamais satisfaites.

Ces aides et prestations sociales sont de trois sortes :
- Les minimums sociaux : le Revenu de solidarité active (RSA) et l'Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA),
- Les aides distribuées par l'État et les collectivités publiques : aides catégorielles (bourses d'étudiants, allocations familiales, invalidité...) et ponctuelles (allocations de rentrée scolaire, hébergement d'urgence...),
- Les aides distribuées par des associations caricatives (banque alimentaire...) : ces associations sont elles-mêmes très largement subventionnées par la puissance publique.

C'est que l'action sociale relève de l'État et des collectivités locales mais aussi, de plus en plus, d'une myriade d'associations dont elle est la raison d'être. Ces « associations » massivement subventionnées ont l'avantage pour l'État de coûter moins cher que ses propres services car elles recourent à des salariés à statut précaire et modestement rémunérées, voire à des bénévoles.

Comme les aides et prestations sociales sont pour l’essentiel financées par l'impôt, leur suppression constitue une économie très importante pour les finances publiques. Elle l'est d'autant plus qu'elle porte non seulement sur les montants distribués aux ayant-droit mais aussi sur les administrations qui gérent et distribuent ces montants ainsi que sur les associations caricatives à financement public qui les épaulent. C'est au total plus d'un million de fonctionnaires et de salariés...

Les uns et les autres ont motif de s'inquiéter de la suppression des aides et prestations sociales… tout comme des policiers pourraient s'inquiéter de la fin du banditisme ou des militaires de la fin de la guerre ! Leur inquiétude est humaine et légitime.

Une reconversion indolore

Pour mener à bien une réforme aussi importante, l'État doit au préalable rassurer ces personnes sur leur avenir et faire en sorte qu'elles conduisent le changement au lieu de le freiner.

Il peut atteindre cet objectif en adoptant un principe élémentaire : en cas de suppression d'un poste dans la fonction publique ou dans une association subventionnée, le titulaire conservera son revenu net aussi longtemps qu'il n'aura pas atteint l'âge de la retraite ou retrouvé un emploi qui le satisfasse.

- Sur le long terme, la collectivité y trouvera son compte grâce à la sortie progressive de ces personnes du registre des dépenses publiques.

- Dans la période transitoire, il faut considérer qu'il vaut toujours mieux rémunérer une personne à rester chez elle qu'à se rendre au bureau pour des tâches inutiles : à son salaire s'ajoutent dans ce cas des frais importants comme l'immobilier de bureau, les dépenses de consommables (papeterie, chauffage) et les frais individuels (transports, cantine)… sans compter la propension irrésistible de tout chef de service à étendre ses prérogatives et le nombre de ses subordonnés pour se donner plus d’importance.

Au demeurant, l'État peut mettre en place une agence de placement pour convaincre ses agents de ne pas rester inactifs jusqu'à leur retraite ! Il y faut pour cela un minimum de coercition :
• ainsi les agents ne pourront refuser plus de deux ou trois offres successives en adéquation avec leurs compétences et leur lieu de résidence.
• mais en cas de mal-être dans le nouvel emploi, ils auront le droit de se remettre en disponibilité au bout d'un an ou deux, avec les mêmes conditions financières qu'au début.


 

Publié ou mis à jour le : 2018-06-22 09:12:31