Le blog de Joseph Savès
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Nos utopies

Nos utopies

Nouveaux horizons


« Nous avons tout essayé ! » : par cette réflexion, le président François Mitterrand exprimait sa résignation face au chômage. Aujourd’hui comme hier, les gouvernants français et occidentaux n’envisagent plus de réformer la société. Ils mettent en avant leurs qualités managériales et se satisfont de promesses comptables comme de « réduire les impôts et les charges » pour relancer l’initiative s’ils se classent à droite, de « relancer la consommation » en augmentant les aides sociales s’ils se classent à gauche. Pas de quoi faire battre le coeur des jeunes gens (et des moins jeunes).

Il n’y a qu’aux extrémités du spectre politique qu’on ose s’interroger sur les raisons qui ont mené la France et l’Europe au marasme actuel : financiarisation de l’économie, défection des grands patrons, dilution des solidarités nationales... Mais là aussi, on ne dessine pas de solutions cohérentes. Seulement des mesures ponctuelles et brutales. Si l'on est à gauche : privatisation des banques, interdiction des salaires excessifs, rupture avec Bruxelles etc. Si l'on est à droite : fermeture des frontières, droits de douane etc.

Où que l'on regarde, on ne voit pas de projet d’avenir propre à stimuler les énergies et exalter les sens.

Face à la crise qui secoue l’Europe et les États-Unis depuis 2007, la classe politique n’offre d’autre perspective à ses électeurs qu’une sévère cure d’austérité avec le vague espoir de revenir à la situation antérieure, qui n’avait elle-même rien de très exaltant. Faut-il s’étonner dans ces conditions que nos concitoyens se désolidarisent de la vie politique ?

Toutes les guerres - et la crise polymorphe actuelle en est une - nécessitent des objectifs clairs et ambitieux pour être gagnées. Quand Hitler a lancé ses troupes à l’assaut de l’Europe occidentale, Winston Churchill et Franklin Roosevelt se sont rencontrés sans attendre sur un croiseur au milieu de l’Atlantique pour cosigner un projet de refonte du monde d’après-guerre, la Charte de l’Atlantique. Et tandis que les bombes allemandes pleuvaient sur l’Angleterre, un proche du Premier ministre, William Beveridge, présentait les grandes lignes de l’État-providence d’après-guerre. Les citoyens savaient que leur sacrifice ne signifiait pas simplement un retour au statu quo ante mais pouvait déboucher sur un avenir plus radieux.

Un projet politique global

Nous avons besoin comme en 1940-1942 de nous projeter dans l’avenir avec du rêve et de l’utopie, faute de quoi nous nous laisserons balayer par la tourmente. À l'intention des jeunes générations, j’ai rassemblé sur ce blog des analyses et des propositions susceptibles d'éclairer leur réflexion et d'apporter des motifs d'espoir.

Il y est question d'une refondation des solidarités sociales avec l'Allocation universelle, d'un dépassement du capitalisme financier et d'une relance de l'Europe avec une monnaie commune respectueuse des peuples, d'une approche des migrations respectueuse de tous, enfin d'une gestion politique de la crise climatique avec une remise en cause de l'american way of life et une énergie « chère sans l'être ».

Toutes nos « utopies » découlent d'une critique de la doctrine néolibérale qui s'est imposée en Occident depuis quatre décennies. Cette doctrine a mis à mal tout à la fois les solidarités qui fondent une nation, les ressorts éthiques qui permettent à un peuple de se projeter dans l'avenir ainsi que les contraintes indispensables à la préservation des équilibres naturels.

En dépit des apparences, nos analyses et nos propositions sont étroitement complémentaires et s'inscrivent dans un projet politique global. Pas de lutte contre le réchauffement climatique sans harmonie sociale. Notre projet d'allocation universelle propose de rétablir cette harmonie sociale en rendant aux plus humbles une place décente dans la société. Mais cette allocation universelle et cette harmonie sociale sont illusoires sans une natalité dynamique, sans la maîtrise des flux migratoires et l'arrêt de l'immigration de peuplement... Ces différents objectifs nécessitent une économie saine et productive, autrement dit la réindustrialisation du pays et le rééquilibrage de la balance commerciale. Cela implique de combattre la monnaie « unique » née de Maastricht, qui conduit à des déséquilibres mortifères en Europe continentale, au seul profit de l'économie allemande et de l'ancienne « zone mark ». C'est pour cela que nous prônons une monnaie « commune », seul espoir de relancer la construction européenne dans le respect des identités nationales.

Puissiez-vous, à la lecture de ce qui suit, retrouver l'espoir d'un avenir meilleur.

Joseph Savès
 

Nos Utopies, le blog de Joseph Saves