Le blog de Joseph Savès
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>> 5 avril 2020
Le dossier d'nosutopies.fr

5 avril 2020

La barbarie face à la civilisation européenne


Les indigénistes, islamistes et autres représentants des minorités en rupture n'ont de cesse de mettre en accusation la France et les Français. Discriminations, racisme, colonialisme, esclavage, tout y passe. Ces accusations sont d'autant plus répugnantes qu'elles ne reposent sur rien.

Entendons-nous. Il y a des Français qui cultivent de la haine ou du mépris à l'égard de l'islam ou des personnes de couleur. La France elle-même a colonisé des territoires et a participé à un trafic d'esclaves. Mais ces méfaits sont sans commune mesure avec la barbarie dont se rendent encore coupables les peuples non européens et non occidentaux.

Dans n'importe quel pays d'Afrique ou du Moyen-Orient, on rencontre des haines racistes, des pratiques barbares et des comportements coloniaux d'une bien plus grande ampleur que tout ce que l'on peut rencontrer aujourd'hui en France, du moins en-dehors des enclaves à peuplement exogène. Au  Sénégal comme en Afghanistan, c'est l'arme au poing que se règlent les conflits entre ethnies. Coloniser ou être colonisé a été et est encore le lot de tous les peuples. Les populations méditerranéennes et moyen-orientales ont par exemple beaucoup plus souffert de l'oppression ottomane que de la colonisation européenne. Malheur aux faibles comme par exemple les Pygmées d'Afrique centrale ou les Ouïghours, voués à une lente extermination.

L'esclavage est aussi une réalité brutale et immmémorielle, tant dans l'Afrique précoloniale que dans le monde islamique. Aujourd'hui, il prospère comme jamais sur tous les continents, y compris en Europe dans les quartiers africains ou musulmans, où l'on ne se prive pas d'exploiter des congénères malchanceux sans égard pour leurs droits sociaux. Faut-il encore parler du sort fait aux femmes dans la plus grande partie du monde? Adolescentes vendues par leur père et forcés au mariage avec un inconnu, mutilations sexuelles, prostitution et viols...

Plutôt que de dénoncer cette réalité prégnante et sordide, nos cercles intellectuels et néoféministes s'en tiennent à dénoncer les méfaits de quelques hommes dans les cercles privilégiés d'Occident.

Ce contraste entre l'Occident et le reste du monde explique à lui seul la ruée migratoire vers nos rivages bénis des dieux. Comment, alors, expliquer que certains de ces migrants ou leurs enfants en viennent à mettre en accusation leur pays d'accueil?

Originaires de sociétés différentes en tout, où chacun est indéfectiblement lié à sa religion de naissance, où le travail est méprisé et réservé aux femmes et aux esclaves, où l'étude, l'instruction, la lecture et la libre réflexion sont tenues pour inutiles, ces migrants et leurs descendants éprouvent l'amertume de ne pas arriver à s'intégrer, tant par le travail que par les moeurs. Cela leur est d'autant plus difficile qu'ils vivent par facilité dans une diaspora à leur image, en liens étroits avec leur pays d'origine grâce à internet et aux avions à bas coût. Ils se consolent en rejetant sur leurs hôtes la responsabilité de leurs échecs.

Le plus dommageable est qu'il se trouve parmi ces hôtes des personnes qui vont donner du crédit à leurs accusations et trouver à leurs échecs toutes les excuses possibles, commme des parents qui approuveraient tous les caprices de leur progéniture. Si bien intentionnée qu'elle soit, cette façon de dédouaner les immigrants et leurs enfants de leurs responsabilités individuelles est une forme de racisme.

On peut évoquer à ce propos un racisme compassionnel. C'est un racisme pire que le racisme du mépris ou de la haine car il désarme ses victimes par un sourire bienveillant. Il les condamne à la relégation aux marges de la société. Ainsi se fracturent aujourd'hui nos nations.

Publié ou mis à jour le : 2021-05-08 12:29:31